dimanche 10 décembre 2017

VIENT DE PARAITRE

Cédric Mottier, « Entre Savoie, Bourgogne et France : tradition de service multiple d’un lignage bressan, les Coucy-Châteauvieux (XVe-XVIe siècle) », dans Actes du colloque international La noblesse des marches de Bourgogne et d’ailleurs au temps de Marguerite d’Autriche (XVe-XVIe siècle), monastère royal de Brou, 14-15 septembre 2016Annales de Bourgogne, tomes 89-3 & 4, Dijon, 2017, p. 92-106;


Résumé :

A l’issue d’une première phase ascensionnelle au service de la Maison de Savoie dans son administration territoriale (fin XIIIe-fin XIVe siècle), le lignage des Coucy, à travers sa lignée bressanne de Châteauvieux, entre au service du duc de Bourgogne au cours des années 1410 : c’est le début d’une tradition de service multiple sur six générations de Châteauvieux (début XVe-début XVIIe siècle) entre duc de Bourgogne (Valois puis Habsbourg), roi de France et duc de Savoie. Nous nous focaliserons ici sur la période courant des années 1410 à 1536 (conquête des Etats de Savoie par François Ier), en dégageant la dynamique générale de cette tradition de service multiple, ses formes et son devenir, en lien avec les évolutions du contexte géopolitique.

Mots-clés : noblesse ; service princier ; offices ; Bresse (duché de Savoie) ; Bourgogne (duché) ; France (royaume) ; Bas Moyen Age ; début époque moderne.


Summary :

After a first ascension at the service of the House of Savoy in its territorial administration (end of 13th-end of 14th century), the Coucy lineage, through its Châteauvieux bressan line, joined the duke of Burgundy in the years 1410 : this is the beginning of a tradition of multiple service over six generations of Châteauvieux (early 15th-early 17th century) between duke of Burgundy (Valois then Habsburg), king of France and duke of Savoy. We will focus here on the period between the years 1410 and 1536 (conquest of the States of Savoy by french king Francis I), revealing the general dynamics of this multifaceted service tradition, its its becoming, in relation with the evolutions of the geopolitical context.


Keywords : nobility ; princely service ; offices ; Bresse (duchy of Savoy) ; Burgundy (duchy) ; France (kingdom) ; Late Middle Ages ; early modern period.



VIENT DE PARAITRE


Cédric Mottier, « Les châtelains de Gex de la Maison de Savoie (1353-1536) », dans Mémoires de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, vol. 72 (2015), p. 63-128.


Résumé :

En complément d’études déjà consacrées aux châtelains princiers de certains bailliages des Etats de Savoie (Savoie, Vaud, Aoste, Bresse), cet article a pour objet les châtelains que les comtes puis (1416) ducs de Savoie nommèrent pour garder leur château de Gex (Ain), près de Genève (Suisse), et en administrer le ressort, entre 1353 et 1536, c’est à dire lors de la première période d’appartenance de la terre de Gex à la Maison de Savoie.

Après avoir défini le cadre d’exercice des titulaires de cette châtellenie singulière, car tout à la fois châtellenie, baronnie et bailliage, nous examinerons, le bassin socio-géographique de recrutement des successifs châtelains de Gex, ainsi que les critères d’attribution et de dévolution de leur office, en particulier les mécanismes sous-jacents, pas toujours explicites, liés à deux formes de vénalité : l’engagement de l’office, puis la prise à ferme.

De quels milieux et de quelles régions provinrent les châtelains de Gex ? Les Gessiens eurent-ils accès à l’office ? Et si oui, quand et dans quelles conditions ? Au tournant des années 1470-1480, comment interpréter l’apparition d’un office supplémentaire de grand châtelain, concomitamment au début du recours princier à l’affermage des revenus de la châtellenie ? Comment évolua, à cette époque, la dévolution de l’office ? Comment se conjuguèrent intérêts financiers et service princier ? Y compris vis-à-vis des habitants de la châtellenie ?

L’identification de 28 châtelains distincts, ayant été en charge entre 1353 et 1536, connus en grande partie par leurs comptabilités, conservées à Dijon, aux archives départementales de la Côte d’or, et en partie aussi aux archives départementales de l’Isère, à Grenoble, complétée d’éléments biographiques tirés de sources publiées, mais également d’archives autres que comptables, a fourni un corpus sans doute quasi exhaustif, se prêtant à une analyse fine, permettant de répondre à ces questions.


Summarize :

In addition to studies already devoted to princely castellans at the scale of some bailiwicks of the States of Savoy (Savoy, Vaud, Aoste, Bresse), this article is dedicated to the castellans that the counts then (1416) dukes of Savoy appointed to guard their castle of Gex (France, Ain), near Geneva (Switzerland), and administer its hinterland, between 1353 and 1536, this is to say during the first period of belonging of Gex to the House of Savoy.

After we set the territorial-administrative framework for the exercise of the holders of this singular castellany (because all at once castellany, barony and bailiwick), we will examine the socio-geographical basin of recruitment of the successive castellans of Gex, and the criteria and way these officials were appointed, especially underlying mechanisms, not always explicit, related to two forms of venality : engagement of the office, then the farming.

From which social environments and regions did the castellans of Gex come ? Did some people from Gex get the office ? If so, when and under which conditions ? At the turn of 1470-1480 years, how to interpret the apparition of an additional office of “high castellan”, concomitantly to the early princely farming of the castellany’s income ? At that time, how did evolve the way the office was granted ? How did financial interests and princely service live together ? Including with respect to the inhabitants of the castellany ?

The identification of 28 distinct castellans, who were in charge between 1353 and 1536, largely known by their accounts, stored in Dijon, at the departmental archives of Côte d’Or, and partly in Grenoble, at the departmental archives of Isere, but also by additional biographical elements from published sources, or other kind of archives, provided a corpus probably almost exhaustive, which allows detailed analysis in order to answer these questions.