VIENT DE PARAITRE
Cédric Mottier, « Les châtelains de Gex de
la Maison de Savoie (1353-1536) », dans Mémoires de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des
anciens pays bourguignons, comtois et romands, vol. 72 (2015), p. 63-128.
Résumé :
En
complément d’études déjà consacrées aux châtelains princiers de certains bailliages
des Etats de Savoie (Savoie, Vaud, Aoste, Bresse), cet article a pour objet les
châtelains que les comtes puis (1416) ducs de Savoie nommèrent pour garder leur
château de Gex (Ain), près de Genève (Suisse), et en administrer le ressort,
entre 1353 et 1536, c’est à dire lors de la première période d’appartenance de
la terre de Gex à la Maison de Savoie.
Après
avoir défini le cadre d’exercice des titulaires de cette châtellenie
singulière, car tout à la fois châtellenie, baronnie et bailliage, nous
examinerons, le bassin socio-géographique de recrutement des successifs
châtelains de Gex, ainsi que les critères d’attribution et de dévolution de leur
office, en particulier les mécanismes sous-jacents, pas toujours explicites,
liés à deux formes de vénalité : l’engagement de l’office, puis la prise à
ferme.
De
quels milieux et de quelles régions provinrent les châtelains de Gex ? Les
Gessiens eurent-ils accès à l’office ? Et si oui, quand et dans quelles
conditions ? Au tournant des années 1470-1480, comment interpréter l’apparition
d’un office supplémentaire de grand châtelain, concomitamment au début du
recours princier à l’affermage des revenus de la châtellenie ? Comment
évolua, à cette époque, la dévolution de l’office ? Comment se
conjuguèrent intérêts financiers et service princier ? Y compris vis-à-vis
des habitants de la châtellenie ?
L’identification
de 28 châtelains distincts, ayant été en charge entre 1353 et 1536, connus en
grande partie par leurs comptabilités, conservées à Dijon, aux archives départementales
de la Côte d’or, et en partie aussi aux archives départementales de l’Isère, à
Grenoble, complétée d’éléments biographiques tirés de sources publiées, mais
également d’archives autres que comptables, a fourni un corpus sans doute quasi
exhaustif, se prêtant à une analyse fine, permettant de répondre à ces
questions.
Summarize :
In addition to studies already devoted to princely
castellans at the scale of some bailiwicks of the States of Savoy (Savoy, Vaud,
Aoste, Bresse), this article is dedicated to the castellans that the counts
then (1416) dukes of Savoy appointed to guard their castle of Gex (France, Ain),
near Geneva (Switzerland), and administer its hinterland, between 1353 and
1536, this is to say during the first period of belonging of Gex to the House
of Savoy.
After
we set the territorial-administrative framework for the exercise of the holders
of this singular castellany (because all at once castellany, barony and
bailiwick), we will examine the socio-geographical basin of recruitment of the
successive castellans of Gex, and the criteria and way these officials were
appointed, especially underlying mechanisms, not always explicit, related to
two forms of venality : engagement of the office, then the farming.
From
which social environments and regions did the castellans of Gex come ? Did some
people from Gex get the office ? If so, when and under which conditions ? At the
turn of 1470-1480 years, how to interpret the apparition of an additional
office of “high castellan”, concomitantly to the early princely farming of the castellany’s
income ? At that time, how did evolve the way the office was granted ? How did financial
interests and princely service live together ? Including with respect to the
inhabitants of the castellany ?
The
identification of 28 distinct castellans, who were in charge between 1353 and
1536, largely known by their accounts, stored in Dijon, at the departmental
archives of Côte d’Or, and partly in Grenoble, at the departmental archives of
Isere, but also by additional biographical elements from published sources, or other
kind of archives, provided a corpus probably almost exhaustive, which allows detailed
analysis in order to answer these questions.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire