dimanche 13 décembre 2015

Au service de Marguerite d'Autriche (1480-1530)


VIENT DE PARAITRE


Cédric Mottier, « Mobilité socio-professionnelle et géographique d'un officier d'hôtel princier au début du XVIe siècle : Pierre de l'Espine (ca 1465-1526), écuyer de cuisine de Marguerite d'Autriche (1480-1530) », dans Mémoires de la Société pour l'histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, vol. 71 (2014), p. 147-196.

Résumé :

Cet article propose une analyse détaillée de la carrière que Pierre l'Espine réalisa au service de Marguerite d'Autriche, entre 1503 et 1521, en décrivant la manière dont il obtint une demi-douzaine de charges, puis y renonça, comment il les exerça, dans quel environnement et quelles étaient ses fonctions. Ceci nous conduira en la cour de Marguerite d'Autriche à Chambéry, au duché de Savoie, puis à Malines/Mechelen, dans les Pays-Bas bourguignons, au château de Sanvignes, en Charolais, et au conseil de la grande saline de Salins, en Franche-Comté.
 
Pierre de l'Espine semble avoir servi avec cœur la princesse dont il était un familier, en une période de changements, quand l'hérédité et la vénalité des charges, que l'on commence à observer dès le milieu du XVe siècle précédent, se répandent de plus en plus largement, affectant la façon de servir le prince qui devient une question de retour sur investissement financier tout autant, sinon déjà plus, qu'une question d'implication personnelle et de compétences professionnelles.



Cet article fait suite à celui-ci :

 

mardi 27 janvier 2015

Conférence mercredi 1er avril 2015 à 17H00

"Les nobles de la baronnie de Gex au seuil de 1536 : une ou des noblesses ?"



Dans le cadre des séances du premier trimestre 2015 de l'Académie florimontane.

Lieu : Annecy (France, Haute-Savoie), salle des Clarisses, quai des Clarisses.

Tarif : entrée gratuite.


Résumé :

En 1536, au seuil de l'invasion bernoise, la moitié des nobles de la baronnie de Gex ne voient pas leur noblesse remonter avant le milieu du XVe siècle. Ce fort renouvellement s'observe en de semblables proportions en d'autres régions et vers la même époque. Il est destiné à compenser les extinctions biologiques et les déchéances sociales.

La reconstitution et l'analyse des généalogies des anoblis ou nobles récents gessiens de 1536 nous permettra tout d'abord de comprendre selon quelles modalités eux ou leurs prédécesseurs immédiats ont pu faire leur entrée dans la noblesse gessienne. De là, nous nous demanderons quel(s) étai(en)t le(s) concept(s) de noblesse sous-jacent(s) ? Que signifiait être noble pour les contemporains ?

Nous nous poserons ensuite la question de l'homogénéité du groupe nobiliaire gessien : outre l'ancienneté des lignages, qu'en était-il de leur assise matérielle, leur prestige, leurs alliances, leurs emplois ...

Enfin, lorsque viendra le temps des choix et des engagements, au seuil de 1536, dans le contexte de l'affranchissement de Genève de la tutelle du duc de Savoie, soutenue par sa puissante alliée la république de Berne, quelles fractures se révéleront-elles au sein de cette noblesse gessienne ?


Pour un aperçu de la riche programmation réalisée par L'Académie salésienne, Les Amis du Vieil Annecy et L'Académie florimontane pour le seul premier semestre 2015 :

Intervention colloque samedi 28 février 2015 à 11H30

"Fondations pieuses en l'église de Brou : chronologie, nature et fondateurs (XVIe-XVIIIe siècles)"



Dans le cadre du colloque international Princesses et Renaissance(s), La commande artistique de Marguerite d'Autriche et de son entourage, co-organisé les vendredi 27 et samedi 28 février 2015 par le monastère royal de Brou et l'Université Pierre Mendès-France de Grenoble.


Lieu : Bourg-en-Bresse (France, Ain), monastère royal de Brou.


Tarif : entrée gratuite.


Résumé :

Je me propose d’aborder l’église de Brou sous un angle nouveau.

L'analyse portera sur un corpus ainsi constitué : en suivant l'ordre chronologique des fondations, qui (histoire sociale) a fondé quoi (typologie : messes, autel ou chapelle avec caveau, puis élection de sépulture), comment (formalisme, dotations ...), où dans l'église (symbolique) et pourquoi (anthropologie historique) ?

En parallèle, on se posera la question des motivations de Marguerite d'Autriche : volonté d'assurer des revenus aux Augustins en encourageant les fondations pieuses à Brou, motifs plus personnels … ? Au reste, au regard des pratiques funéraires de la Maison de Savoie, quel statut la présence de sépultures non princières conféra-t-elle à l’église de Brou ?

Enfin, dans une perspective diachronique, on se demandera ce que devint ce "projet" princier, si tant est que cela en fût un, après la mort de Marguerite, dans le long terme. En particulier, le choix des lieux d’élection de sépulture des élites burgiennes à l’intérieur des différentes églises de Bourg fut-il profondément et durablement modifié ?


Pour connaître l'ensemble des interventions sur la totalité du colloque :